Eidôlon 113 - Littérature du moi, autofiction et hétérographie dans la littérature française et en français du XXe et
 Eidôlon 113 - Littérature du moi, autofiction et hétérographie dans la littérature française et en français du XXe et

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Eidôlon 113 - Littérature du moi, autofiction et hétérographie dans la littérature française et en français du XXe et

DEVÉSA (Jean-Michel)

ISBN : 979-10-91052-13-9
Nombre de pages : 196
Format : 16 x 24
Date de sortie : 2015/04

L’ensemble des contributions réunies dans cet ouvrage part de l’hypothèse selon laquelle, au XXe et au XXIe siècles, la littérature française présente quatre moments décisifs dans une évolution articulant une critique de l’écriture comme miroir de la réalité et du réel

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L’ensemble des contributions réunies dans cet ouvrage part de l’hypothèse selon laquelle, au XXe et au XXIe siècles, la littérature française présente quatre moments décisifs dans une évolution articulant une critique de l’écriture comme miroir de la réalité et du réel à un questionnement du langage et à un dépassement tendanciel des genres et de leur cloisonnement, avec pour perspective l’émergence de livres qui subsument l’opposition du vécu et de la fiction, de la prose et de la poésie, et redéfinissent « en actes » les catégories de récit, de roman et d’autofiction. Ces scansions correspondent au surréalisme, au Nouveau Roman, à Tel Quel et, dans la dernière période, à l’essor de la littérature à caractère autobiographique au sein de laquelle émerge en particulier une « hétérographie » ou un « roman du Je », selon la terminologie suggérée par Philippe Forest. Récuser le réalisme du XIXe siècle n’a pas en effet pour corollaire de se détourner du réel et de la réalité dont on peut essayer de s’approcher en mariant l’appris avec le vécu, les potentialités de notre appareil psychique avec les ressources de la virtualité. Si le langage a été « donné » aux humains pour qu’ils en fassent un usage surréaliste (André Breton), les mots et les phrases font alors l’amour, et « s’enfilent » les uns les autres et les uns aux autres. Néanmoins le spectacle auxquels ils nous convient est d’autant plus renversant s’il demeure étranger à celui que l’on goûte derrière une glace sans tain, nous invitant au contraire à nous départir du cliché et de « l’universel reportage » (Stéphane Mallarmé). Revivifier la langue et une narration exténuées par le positivisme et le naturalisme d’une communication « marchandisée » suppose de mettre en relation les phénomènes par le truchement de l’association et de mobiliser ce que l’on sait du monde, en envisageant ses représentations sous le prisme de la physique et de la technologie, lesquelles remodèlent notre champ sensible et les modalités de notre intellection. Écrire impose donc de (nous) rendre visibles les tangentes (ou les sutures) réunissant les pièces constitutives du réel et de la réalité.