CERVEAU (Marie-Pierre)Iles marquises (Les) : insularité et développement, n° 31
CERVEAU (Marie-Pierre)Iles marquises (Les) : insularité et développement, n° 31

Home - Ouvrages

Iles marquises (Les) : insularité et développement, n° 31

ISBN :
Nombre de pages : 276
Format : 16 x 24
Date de sortie : 2002/09

Excentrées, isolées au Nord de la Polynésie française, les Marquises - enua enana, la Terre des Hommes -, présentent une topographie saisissante d’îles déchiquetées surgies de l’Océan Pacifique. Arch[...]

€35.00

Excentrées, isolées au Nord de la Polynésie française, les Marquises - enua enana, la Terre des Hommes -, présentent une topographie saisissante d’îles déchiquetées surgies de l’Océan Pacifique. Archipel le plus éloigné de tout continent, il dépend de l’extérieur, surtout de Tahiti. Découvertes au XVIe par les Espagnols, colonisées par la France et évangélisées par l’Eglise catholique au XIXe, les Marquise vécurent au rythme des cycles économiques apportant santaliers, baleiniers et épidémies. Sous le choc, la population marquisienne fut rapidement décimée et par contre coup, sa riche culture manqua de disparaître. Un flux migratoire vers Tahiti vida l’archipel de ses forces vives durant des décennies. Malgré tout, les 8 000 Marquisiens entretiennent avec force une culture originale au travers de chants, danses, tatouages, d’un artisanat créatif … Les touristes, peu nombreux (2 000 par an), ont la chance de partager d’intenses moments lors de manifestations comme le Festival des Marquises, où la population du Triangle maori (Hawaii, Nouvelle-Zélande, île de Pâques) se retrouve pour affirmer son identité culturelle. L’économie marquisienne est une économie artificielle, une économie de rente. L’archipel reçoit, bon an, mal an, 50 millions d’euros, représentant les investissements et dépenses de fonctionnement pour 1 500 ménages environ. Dans ces conditions, les ressources de transfert contrarient initiatives locales et projections à long terme. Les projets, à l’image des Plans d’Aménagement Généraux, auront-ils un avenir dans le contexte du Pacte de Progrès ? Pourtant, les Marquises ont des atouts : aptitude à fournir des produits agro-alimentaires issus de la pêche, de l’élevage et de la culture, possibilité de développer des activités touristiques ... L’archipel pourrait asseoir une certaine autonomie économique, mais c’est sans compter sur les modes de consommation occidentalisés depuis peu et sur un fort isolement. Pour se développer, l’archipel pourra privilégier son riche patrimoine, afin de générer une dynamique apte à favoriser un développement durable. Il en va de sa survie culturelle, politique et économique. La récente déconcentration (2002) aura-t-elle des effets bénéfiques et directs pour la population locale ?