Kilimandjaro. Montagne, mémoire, modernité, n° 17
ISBN :
Nombre de pages : 404
Format : 17,5 x 24, n° 17
Date de sortie : 2003
Le Kilimandjaro, dont le sommet englacé – 5895 mètres – est le point culminant du continent africain, n'est qu'à 300 kilomètres au sud de l'équateur. Dans la partie nord de la Tanzanie, il domine de[...]
Le Kilimandjaro, dont le sommet englacé – 5895 mètres – est le point culminant du continent africain, n'est qu'à 300 kilomètres au sud de l'équateur. Dans la partie nord de la Tanzanie, il domine de son énorme masse volcanique la frontière du Kenya, les plaines et plateaux des deux pays. Les neiges du Kilimandjaro sont l'image et le symbole forts d'une haute montagne, aux formes très pures, qui, depuis les prémices de l'exploration de l'Afrique, n'a cessé de fasciner. Sa réputation touristique contemporaine s'inscrit dans le droit fil de l'attrait qu'elle a exercé sur les voyageurs et les missionnaires, nourri par des représentations et des mises en scène fondées sur les contrastes entre le chaud et le froid. Dans une Afrique orientale très tôt peuplée, le Kilimandjaro est imprégné de mémoire. Les facettes du milieu montagnard témoignent de la complexité des imbrications des épisodes climatiques, des éruptions de laves, et des phases de mise en valeur. La richesse de la biodiversité, au cœur de bien des enjeux de conservation, est à l'épreuve de la croissance démographique – un million d'habitants environ – et de la pression touristique. Sa valeur emblématique, à l'échelle du pays et de l'Afrique, en fait un vecteur identitaire fort. Le massif, riche de son eau et de ses sols, façonné par le savoir-faire des paysans chagga, est aussi à la pointe de la modernité. Ce fut d'abord l'ère du café, et de tout ce qu'a permis cette ressource nouvelle ; c'est aujourd'hui celle du développement des routes, de l'urbanisation, et du tourisme. Plus que jamais le toit de l'Afrique est ouvert au monde.