Depuis l'article éponyme de Roland Barthes en 1968, la notion d'« effet de réel » ne recoupe pas exactement les enjeux d'une réflexion sur l'illusion – et là n'est pas son moindre intérêt. D'abord parce qu'il est bien question ici du réel, du moins en tant qu'il fait (son) effet, et non des procédés de l'illusion mimétique en général. Mais aussi parce qu'une telle expression a le mérite d'insister sur la notion d'« effet », qui renvoie donc, soit directement à une esthétique de la réception, soit indirectement à une poïétique spécifique, pleinement consciente des effets qu'elle met en oeuvre.
Quelle est la réalité paradoxale de l'effet de réel ? Au sens propre, qu'est-ce qui s'effectue dans l'effet de réel ? Selon les auteurs, l'effet de réel sera ainsi vu pour la première fois au prisme des différentes époques (Moyen Âge, XIXe siècle, art contemporain, etc.), et surtout des différents champs artistiques (esthétique, littérature, musique, arts plastiques, photographie, vidéo, théâtre, cinéma… sans oublier, comme chez Barthes, le cas du catch).