L’écotourisme, comme ensemble de formes alternatives de tourisme, n’est pas un domaine véritablement stabilisé. L’intérêt qui lui est porté est relativement récent. Il fait l’objet de nombreux travaux depuis les années 1990. De plus, il s’inscrit dans un secteur d’activité dont le taux de croissance est considéré comme très élevé, donc stratégique. De ce fait, le concept même d’écotourisme donne lieu à diverses interprétations et divers usages. Ainsi peut-on le voir appliqué, dans son usage le plus large, à des pratiques très dissemblables, tant du point de vue des objectifs que de celui des dimensions, allant de l’excursion scrupuleusement organisée, en petit comité, pour des passionnés de réalités naturelles et culturelles, aux dispositifs proches des parcs d’attraction, ou des stages de survie. Cependant, il implique, souvent, une relation avec des peuples indigènes. Et, pris dans son sens le plus restreint, l’écotourisme semble être l’expression des scrupules et de l’imaginaire des pays « avancés », puisqu’il est pensé comme une démarche animée par des intentions de conservation et de solidarité voire, du côté des groupes dominants au sein des pays concernés.