Silence et fin du texte chez Benito Pérez Galdós - Article 11
Silence et fin du texte chez Benito Pérez Galdós - Article 11

Maison des Pays Ibériques - Série Littéralité

Silence et fin du texte chez Benito Pérez Galdós - Article 11

Lakhdari (Sadi)

ISBN : 978-2-86781-747-2
Nombre de pages : 11
Format : 16 x 24
Date de sortie : 2012

C’est par les mots magiques sur l’affiche de la couverture du livre que s’achèvent les contes pour enfants en espagnol, et cet ouvrage se propose d’analyser justement les diverses modalités de la « fin du texte ».

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C’est par les mots magiques sur l’affiche de la couverture du livre que s’achèvent les contes pour enfants en espagnol, et cet ouvrage se propose d’analyser justement les diverses modalités de la « fin du texte ». Polysémique, cette expression désigne aussi bien le terme de l’écriture (sa finalité) que sa clôture (sa fin matérielle) ou son achèvement (sa finition). La lecture de l’ – comme celle de l’ dont il n’est pas le pendant symétrique – procure une expérience troublante et mystérieuse  : celle de la parole faisant retour au silence d’où elle est issue.
 La fin est tout à la fois un lieu du texte, un moment de la lecture et un acte conclusif  : un protocole de sortie. Elle soulève des questions tant d’ordre technique – où, quand et comment finit le texte ? – que terminologique : les mots « fermeture », « clôture », « fin », « chute », « dénouement », « conclusion », « explicit », n’ont en effet que l’apparence de la synonymie. La fin du texte est à la fois une nécessité et une contrainte, une finalité et une cause, mais aussi, du point de vue de la réception, un couronnement : le lieu où tout peut basculer, laissant au lecteur une impression de complétude ou, au contraire, d’inachèvement – c’est l’œuvre ouverte, tronquée, en suspens –, voire d’insatisfaction si ses attentes ne sont pas satisfaites – c’est alors la chute déceptive, la fin « ratée ».
 En raison de son pouvoir modélisant, la fin du texte soulève encore bien des questions d’ordre théorique, comme le rapport entre clôture et généricité – y a-t-il des modalités de fermeture propres à chaque genre littéraire ? – ou le lien entre clôture structurale et littéralité – en quoi la fin du texte est motivée ? en quoi elle est motivante ? Le présent volume fait le bilan de quatre années de recherche collective consacrées à la question de la fin du texte et tente d’apporter des éléments de réponse à toutes ces interrogations.