POULIN (Isabelle)\nVladimir Nabokov, lecteur de l\'autre. Incitation
POULIN (Isabelle)\nVladimir Nabokov, lecteur de l\'autre. Incitation

Ouvrages de Recherche - Lettres

Vladimir Nabokov, lecteur de l'autre. Incitation

ISBN :
Nombre de pages : 253
Format : 15 x 21
Date de sortie : 2005

On a souvent souligné le mouvement d'ouverture qui travaille les livres de Vladimir Nabokov et incite à relire avec lui une foule d'autres écrivains. Il faut admettre encore que la question de la le[...]

26,00 €

On a souvent souligné le mouvement d'ouverture qui travaille les livres de Vladimir Nabokov et incite à relire avec lui une foule d'autres écrivains. Il faut admettre encore que la question de la lecture est celle que pose avec le plus d'obstination une œuvre dont l'existence semble tout entière suspendue à l'émergence de ce que son créateur appelait de « bons lecteurs ». Un écrivain « américain né en Russie » invente nécessairement un nouvel art de lire, entre les langues. C'est l'histoire de cette invention que retrace le parcours critique d'Isabelle Poulin. Un lecteur francophone la trouvera d'une familière étrangeté : « Pour écrire sur Pouchkine et sur moi, précisait l'auteur de Lolita, il faut connaître la littérature française. » Rimbaud, Flaubert, Chateaubriand ont fécondé l'imaginaire de l'écrivain et font entendre régulièrement leur petite musique dans son œuvre. Sartre ou Maupassant servent à écrire comme contre Sainte-Beuve. D'autres, tenus à l'écart par leur contemporain étranger, tels Nathalie Sarraute, peu prisée, ou Louis-René des Fôrets, manifestement inconnu, ont en commun un côté Dostoïevski qui éclaire singulièrement les enjeux d'une question aussi anodine en apparence que celle du bon ou mauvais usage de la lecture. Dans l'œuvre de Nabokov, pour une telle œuvre, c'est une question de vie ou de mort, dont l'emblème pourrait être un petit pan de mur jaune - tant la Recherche permet une traduction fidèle d'une pratique inter-nationale de la littérature fondée sur sa qualité optique : le polyglotte, qui affirme penser « en images », dit comme le traducteur de Sésame et les Lys : « Apprends à voir ! »