Essai de typologie des cavités du karst de La Rochefoucauld (Charente) - Article  6
Essai de typologie des cavités du karst de La Rochefoucauld (Charente) - Article  6

Disciplines - Revues

Essai de typologie des cavités du karst de La Rochefoucauld (Charente) - Article 6

ISBN : 978-2-11-128632-0
Nombre de pages : 18
Format : 21 x 29,7
Date de sortie : Janvier 2012

Le bassin karstique de la Rochefoucauld (500 km²), le second de France après la Fontaine de Vaucluse, est drainé par la résurgence de la Touvre.

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Le bassin karstique de la Rochefoucauld (500 km²), le second de France après la Fontaine de Vaucluse, est drainé par la résurgence de la Touvre (13 m3/s). Il est constitué par une nappe karstique localisée dans un aquifère labyrinthique résultant de la vidange des zones altérées le long des joints de stratification et des fractures. C’est l’examen comparé des fronts de carrière et des cavités qui a permis d’établir la causalité entre le processus de fantômisation et la spéléogenèse est-charentaise. Les principaux types de cavités recensées sont : 1) les cavités préfigurées (zones fantômisées) et les cavités précoces partiellement vidangées (brèches de collapse et argiles marrons crétacées) ; 2) les cavités paléokarstiques fossilisées par des sables marins du Cénomanien ou des sédiments tertiaires ; 3) les cavités labyrinthiques évoluées avec ou sans regard sur la nappe (Fosse Mobile, Trou Qui Fume, Bois du Clos) et les cavités fonctionnelles type La Fuie montrant la formation d’un réseau par battement de la nappe au profit de niveaux fantômisés horizontaux recoupant des trémies (brèches de « collapse »). La spéléogenèse par vidange des zones altérées (transit gravitaire de l’eau) est sous le contrôle de l’évolution des paramètres locaux et régionaux (effet de site) depuis le Crétacé: surrection, érosion de la couverture tertiaire (infiltration, pertes), proximité des vallées, pertes de fond de vallées. Le battement de la nappe joue ensuite un rôle majeur dans la formation de vastes systèmes annexes qui cohabitent avec des drains à circulation rapide qui se développent par « érosion régressive » depuis la Touvre.