"Blizzard de formulaires officiels", ou la trace du mocassin à l'épreuve de la trace d'encre dans Tracks et Four Souls de L
ISBN : 978-2-86781-899-8
Nombre de pages : 21
Format : 16 x 224
Date de sortie : 2013/06
Les liens que les Indiens entretiennent avec la nature font partie des clichés longtemps ressassés.
Les liens que les Indiens entretiennent avec la nature font partie des clichés longtemps ressassés. Cependant, tandis que la romancière amérindienne Louise Erdrich célèbre une certaine Amérique des origines où les peuples indigènes respectaient la nature et vivaient en harmonie avec elle, cette vision pastorale n’est pour elle jamais manichéenne car les individus ont leurs spécificités. Résolument moderne, l’Amérique autochtone d’Erdrich, dénonce un gâchis écologique et la disparition d’une culture en lien étroit avec la nature mais elle suggère aussi l’absence d’un idéal de pureté naturelle où l’Indien ferait partie du décor selon le mythe du bon sauvage. Dans cet article centré sur les romans Tracks (1988) et Four Souls (2004), nous mettons en relief son approche nuancée de la pastorale indigène. Si la fiction d’Erdrich montre la force d’un attachement à une nature disparue, elle est aussi chant de la lettre et de la force qu’elle recèle. Ainsi, Erdrich offre non pas la nostalgique évocation d’une nature dont la perte serait à venger mais un appel sage et résilient au souvenir, qui se trouve apaisé par le filtre de la parole et de la littérature.