Adaptation théâtrale de textes étrangers : histoire et enjeux - Article 1
ISBN : 978-2-86781-885-1
Nombre de pages : 13
Format : 16x24
Date de sortie : 2014/01
Adapter ou traduire, les mots se confondent d’un point de vue juridique, historique mais aussi sémantique, comme en attestent les définitions des dictionnaires qui définissent le mot « adaptation » comme « transformation d’une oeuvre en conservant la substance narrative » à la même période que dans le sens de traduire (1885-1890).
Adapter ou traduire, les mots se confondent d’un point de vue juridique, historique mais aussi sémantique, comme en attestent les définitions des dictionnaires qui définissent le mot « adaptation » comme « transformation d’une oeuvre en conservant la substance narrative » à la même période que dans le sens de traduire (1885-1890). Ces pratiques, si elles ne sont nommées et théorisées que tardivement sont bien antérieures à cette date. Elles remontent en effet à l’Antiquité, ont les tragédies revisitent les mythes connus du public en leur donnant une nouvelle dimension sémiotique, politique ou sociale. À leur côté, les traductions et adaptations des textes sacrés ont été les principaux initiateurs de la résurgence de l’art dramatique au Moyen Âge. De l’imitation à l’adaptation, le passage par la traduction offre des postures variées en fonction des époques et des règles en vigueur, qui vont de la plus grande fidélité à la plus grande indépendance vis-à-vis du texte source. Si au nom du progrès, de la modernité, de l’individu et de la liberté les modèles anciens sont répudiés dès le XIXe siècle, l’intertextualité imitative et la traduction des textes dramatiques n’ont cessé d’exister, mais elles ne sont plus pendant un temps envisagées de la même manière et les modèles à imiter ne sont plus les Anciens, les sources sont à présent modernes et européennes et permettent de ressourcer un genre qui commence à s’essouffler.